Retrouvez l’interview des Partners de WEMEAN dans Décideurs

L'équipe WEMEAN

Les associés de WEMEAN répondent aux questions de Décideurs. Interview à retrouver en intégralité.

 

Décideurs. Vous avez lancé votre cabinet de conseil en 2018. Quelle est sa vocation ?

WEMEAN. La création de WEMEAN est la concrétisation des convictions que nous nous sommes forgées en conseillant des dirigeants depuis plus de 15 ans. Faire le constat aujourd’hui que le monde a changé conduit logiquement à penser différemment le rôle et la place de l’entreprise dans la société. Elle n’est plus exclusivement un acteur économique et social mais, face à l’enchaînement des crises, elle doit prendre sa part à l’invention de solutions nouvelles pour répondre aux grands défis de nos sociétés. C’est notre conviction fondatrice. De-là découlent des enjeux structurants pour l’entreprise.

Il lui faut répondre aux attentes des nouvelles générations qui sont et seront des travailleurs et des consommateurs de plus en plus militants. Elle doit aussi changer son regard sur elle-même : l’entreprise est une communauté qui vit dans un écosystème qu’elle a tout intérêt à développer et consolider. Cela lui assigne de nouvelles priorités en termes d’employee advocacy, de communication et de leadership internes et d’engagement partagé. Les dirigeants doivent gouverner autrement pour faire gagner leurs entreprises. WEMEAN a vocation à répondre à ces nouveaux enjeux aux côtés des C-level.

D. Votre raison d’être : créer du sens et donner de l’impact à l’action des dirigeants et des entreprises dans la société. Qu’est ce que cela signifie concrètement ?

W. Nous sommes convaincus que le dirigeant a la responsabilité de faire avancer notre monde en prenant position et en s’engageant, non plus seulement dans et pour son entreprise, mais aussi dans et pour la société. Le sens ne peut venir ni d’une démarche marketing ou d’une campagne publicitaire, ni d’une opération de communication. Il vient de la raison d’être de l’entreprise et du leadership de ses dirigeants.

La raison d’être doit permettre de faire adhérer à sa stratégie, d’attirer et fidéliser les talents, de convaincre les consommateurs et les parties prenantes de l’entreprise. Ainsi, ce sont elles qui parlent de vous et valorisent ce que vous êtes, y compris quand votre entreprise se transforme. La raison d’être est un levier de confiance.

D. Selon vous, les dirigeants français sont-ils suffisamment impliqués dans la société ? En comparaison d’autres pays ?

W. Aujourd’hui, les pays anglo-saxons ont un temps d’avance dans ce domaine, comme le montre la conversion des dirigeants américains, devenus des social-activists.

Au nom de leur entreprise, ils n’hésitent plus à défendre une cause dans la société. Un même mouvement est à l’oeuvre dans la société française : on le voit par exemple à travers la dynamique d’engagement du “Manifeste pour un Réveil Écologique” ou encore à l’essor des starts-up de la Tech for Good. Les entreprises françaises ont bien compris qu’elles avaient un intérêt économique, politique et sociétal à s’impliquer et s’engager.

D. Comment les accompagnez-vous ?

W. Nous sommes des conseillers : notre premier devoir est d’écouter les dirigeants pour comprendre leurs besoins et leurs enjeux. Ensuite, nous concevons et mettons en œuvre des programmes d’actions stratégiques et opérationnels qui y répondent.

Nous nous appuyons sur des méthodes éprouvées tout en apportant un conseil sur mesure. Notre valeur essentielle est d’être aux côtés de nos clients pour les faire gagner. Or, aujourd’hui, on ne peut pas gagner dans un monde qui perd. Nos programmes visent donc à faire réussir l’entreprise mais aussi à la faire contribuer aux progrès de la société.

D. Quels sont vos domaines d’expertises ?

W. Notre première expertise, c’est de comprendre l’environnement de nos clients pour valoriser leur position et donner du sens à leur action dans la société. Cela signifie que nous devons les aider à se positionner, à prendre les bonnes décisions et à agir en cohérence avec ce qu’ils veulent incarner dans ce nouveau monde.

Cela signifie aussi bien travailler sur la raison d’être de l’entreprise, construire son employee advocacy en interne auprès de ses talents, s’occuper de ses relations avec les médias et les pouvoirs publics, intervenir pour gérer ses crises et ses affaires complexes, savoir organiser un débat de place ou de société, ou encore développer sa communication digitale, etc. Plus que jamais, les sujets sont ciblés et demandent de l’expertise, c’est pourquoi nous pensons que le profil des équipes est la clé.  

D. Quel est le profil de vos consultants ?

W. Nous cherchons surtout des personnalités qui sont en phase avec les enjeux des dirigeants, l’agilité du monde de l’entreprise mais aussi avec la nouvelle donne d’un monde ouvert et international. Nous pensons que la maîtrise de l’écrit et la capacité à convaincre sont les meilleures garanties de ces exigences car c’est la base pour faire passer une idée.

Nous cherchons avant tout des esprits curieux qui s’intéressent aux grands enjeux de société, qu’ils soient politiques ou économiques. Nous avons d’ailleurs forgé un partenariat avec la tribune étudiante de l’ENS Ulm pour défendre cette vision du débat d’actualité.

D. À l’ère des fake news et de l’impérieuse nécessité (devenue obligation) de transparence des affaires publiques de l’entreprise, quel est le rôle du dirigeant ? (Quelle posture) ?

W. Le dirigeant doit accepter d’être un leader. Aujourd’hui, il ne peut plus seulement être l’auteur et l’orchestrateur de la stratégie de l’entreprise. Il doit être le garant et l’ambassadeur de la raison d’être de son entreprise. Le CEO est devenu le “chief meaning officer” comme le dit Jack Welch.

Être un leader aujourd’hui cela ne signifie pas seulement détenir le pouvoir de décider et de conduire une organisation mais c’est aussi assumer la responsabilité d’écoute et de dialogue envers ses managers, ses équipes et la société tout entière. C’est un critère déterminant pour le mandat du dirigeant aujourd’hui. L’heure est aux dirigeants qui s’engagent et qui défendent leurs positions avec les méthodes et les outils de notre temps !

D. Vous avez déclaré que « l’entreprise doit devenir l’alliée du politique en valorisant son expertise et sa capacité d’écoute des territoires ». Comment y parvenir concrètement ?

W. Qui mieux que l’entreprise pour comprendre et analyser les territoires ?  Si l’entreprise doit jouer un rôle dans la société, cela ne peut pas se faire uniquement à Paris auprès des centres de décisions nationaux elle doit créer une relation de proximité, de confiance avec les élus locaux et leurs administrés.

Cela impose de travailler d’une façon nouvelle avec les acteurs des territoires et donc d’accompagner les managers de terrain dans leurs enjeux de leadership, de communication et de relations avec leur écosystème. Il est essentiel aujourd’hui de savoir engager les organisations et leur management au niveau territorial pour en faire des acteurs responsables de la stratégie et du leadership de l’entreprise.

Retrouvez l’article complet sur le site de Décideurs : https://www.magazine-decideurs.com/news/le-dirigeant-doit-accepter-d-etre-un-leader

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