Raison d’être : le salarié au coeur de l’entreprise de demain ?

L'équipe WEMEAN

De nombreuses entreprises – à la recherche d’une économie plus responsable et alimentaire, mobilité, territoire, comment développer un projet viable capable d’avoir un impact positif aussi bien sur la société que sur notre territoire ? Mais l’entreprise positive est-elle réellement la clé pour les générations futures ?

La pandémie, qui a mis l’économie mondiale à l’arrêt, a interpellé nos modes de consommation, nos choix de production, d’organisation et de localisation. Face à l’ampleur des défis sanitaires et environnementaux, notre société va devoir repenser son modèle de développement et remettre la santé et l’humain au coeur des modèles de croissance et des entreprises.

La quête d’un nouveau bonheur

Uberisation des entreprises, virtualisation des process, intelligence artificielle, transhumanisme … Alors que notre société évolue avec le progrès, la révolution digitale, la transformation numérique et voit l’émergence d’une nouvelle économie des données, l’humain se retrouve dépendant des algorithmes.

Avec le temps, les aspirations des salariés changent. Il n’est plus question de trouver un bon poste, avec un haut salaire, mais plutôt de s’épanouir dans un métier de sens et dans lequel les valeurs et la vie privée seraient respectées. “les salariés veulent se sentir utiles” et se dirigent vers un mode de vie où il serait possible d’être “soi” au travail.

Selon une étude sur les salariés les plus heureux au monde, réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half, les français se situent en bas de l’échelle. Et selon les chiffres du baromètre national du bonheur, “18% seraient très insatisfaits de leur travail et 13% seraient prêt à basculer vers le mal-être professionnel”.

Les salariés se sentent oubliés : gouvernance problématique, management inexistant, budget développé à court-terme… Au fur et à mesure des changements, il n’est plus l’élément décideur, seulement “un robot” à la merci de machines et de données. Dans un monde où l’on veut tout, tout de suite, le salarié est devenu dépendant d’un système.

Se tourner vers “économie positive”

C’est en 2012, sous le quinquennat de François Hollande, que ce dernier a commandé à Jacques Attali un rapport sur la situation de “l’économie positive” en France. L’idée ? Concevoir une économie du long terme, plus respectueuse, visant l’intérêt général et celles des générations futures.

Les entreprises représentent la structure idéale à même de porter ce changement. D’abord, elles sont importantes lors des phase de transformation et toujours propices à l’inclusion d’une nouvelle, mais surtout ce sont elles qui contrôlent l’économie et par conséquent, la société de consommation. L’apparition des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), les géants du web créés entre le XXème siècle et le début du XX siècle et qui dominent le marché numérique, peuvent en témoigner.

Culture d’entreprise positive, la réussite ?

A travers cette notion d’entreprise positive, l’objectif était de recentrer l’entreprise sur ses clients, mais aussi sur ses équipes. Développés avec l’aide de sa fondation Positive Planet, Jacques Attali s’est penché sur l’indice de positivité des entreprises du CAC 40 pour créer son concept d’entreprise positive.

“L’économie positive”, se définit justement par la prise en compte de l’intérêt des générations futures dans toutes les décisions, privées ou publiques. Ce n’est que dans ce cadre que les enjeux de la justice sociale et de la protection du climat peuvent être réconciliées. Et mettre en place une “société positive” suppose de créer les conditions pour que toutes les décisions, dans l’entreprise et dans les collectivités publiques, puissent être prise en fonction de ce critère”, affirme t-il.

Afin de mesurer le niveau de santé financière d’une entreprise ainsi que sa contribution à une croissance durable et inclusive, il a mis en place 33 indicateurs répartis dans 5 groupes différentes : les conditions de travail des salariés, les efforts mis en place pour réduire l’impact environnemental, le partage de la valeur entre les actionnaires, les investissements et les salariés, la formation interne et la sensibilisation des clients à la consommation responsable et la prise en compte des générations à venir dans la stratégie. A l’aide de ces outils de mesure, de nouvelles perspectives se profilent pour imaginer un nouveau modèle, celui de demain.

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